Coordination

Laurence Maurines, Université de Paris-Saclay
Marco Barroca-Paccard, Haute école pédagogique du canton de Vaud
Abdelkrim Hasni, Université de Sherbrooke
José-Luis Wolfs, Université libre de Bruxelles


Texte de cadrage

Dans un monde globalisé et multiculturel dans lequel internet et les réseaux sociaux prennent une place grandissante, circulent des « savoirs » de nature diverse, s’inscrivant dans différents registres de vérités et issus de différentes sources : savoirs académiques, d’expertise, opinions, croyances (religieuses ou non), désinformations, etc. Comment, dans ce contexte, les élèves entrent-ils dans la culture académique, en particulier scientifique ? Comment le monde éducatif (curriculum, enseignants, manuels, etc.) compose-t-il avec des contestations des savoirs académiques, des confusions de registre de discours, différentes visions du monde, différentes identités, entre autres, culturelles ? Quelles représentations des savoirs sont mises en jeu ? Quels liens avec les pratiques d’enseignement et d’apprentissage ?

 Ce symposium se propose d’explorer la question du périmètre des savoirs académiques, en particulier scientifiques, de son appréhension et réception par divers acteurs, (enseignants, élèves, parents, etc.) et de sa prise en charge dans la sphère scolaire. Il examinera comment différents types de « savoirs » peuvent s’amalgamer ou se concurrencer ; être mis sur le même plan ou s’articuler dans différents contextes (enseignement des sciences, de l’histoire, de la philosophie, etc.). Il croisera ainsi, dans diverses situations discursives, la question de la vérité, du relativisme, de l’universalisme, du traditionnel et du local.

 Ces questions peuvent faire l’objet d’analyses relevant de différentes approches (philosophiques, sociologiques, psychologiques, anthropologiques, didactiques, etc.). Les participant-e-s à ce symposium apporteront des éclairages variés et quelques éléments de réponse à la question « Comment l’école peut-elle tenir compte de l’existence de différents « savoirs » correspondant à différentes « visions du monde », ou tout au moins de certaines de leurs dimensions, et assurer sa mission, de former des citoyens à la fois éclairés et ouverts à l’altérité ? Quels objectifs, contenus et stratégies ?

 Un premier ensemble de propositions aborde le thème des référents culturels comme les religions et les traditions autochtones. Un deuxième traite de la notion de « savoir » dans le cadre des controverses socio-scientifiques et des théories du complot. Un troisième aborde l’épistémologie personnelle et la pensée critique face à la diversité des savoirs auxquels les apprenants sont exposés et appelle à interroger le modèle du sujet.


Contributeurs et contributrices

Sabrina Moisan, Université de Sherbrooke ; Louis Gosselin, Université de Sherbrooke ; Stéphanie Tremblay, Université du Québec à Montréal ; Mathieu Colin, Université de Sherbrooke ; Abdelkrim Hasni, Université de Sherbrooke ; Younes Yazza, Université de Sherbrooke ; Marco Barroca-Paccard, HEP Vaud ; Mathieu Gagnon, Université de Laval ; Laurence Maurines, Université Paris-Saclay ; Magali Fuchs-Gallezot, Université Paris-Saclay ; Kevin De Checchi, Université de Toulouse Jean-Jaurès ; Charlotte Barbier, Université Paris Cité ; Gwen Pallares, Université de Reims Champagne-Ardenne ; Hélène Hagège, Université de Limoges ; Gaël Marimoutou, Université de Limoges ; Sybille Rouiller, HEP Vaud ; Yves Debernardi, HEP Vaud ; Nadia Lausselet, HEP Vaud ; Hanaá Chalak, Université de Nantes ; Sveva Grigioni Baur, HEP Vaud ; José-Luis Wolfs, Université libre de Bruxelles ; Yann Lhoste, Université Libre de Bruxelles ; Sonia Kebaïli, Institut supérieur de l’éducation spécialisée de Tunis.